Le commandant Piché s’adresse aux entrepreneurs de la Haute-Côte-Nord

Par Renaud Cyr 11:45 AM - 29 avril 2024
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Robert Piché a réalisé un atterrissage qui a sauvé la vie des 306 passagers du vol A330 aux Açores portugaises en 2001.

C’est un message d’humilité et de détermination qu’a tenté de passer Robert Piché à ses spectateurs lors du colloque annuel Entreprendre en région aux Bergeronnes la semaine dernière.

À ne le pas connaître de nom, nul n’aurait pu penser au premier abord qu’en 2001 Robert Piché a été responsable de la survie de 306 personnes lors d’un vol entre Toronto et Lisbonne au Portugal.

Sa conférence au colloque survolait cette aventure invraisemblable de la nuit du 24 août 2001, et dégageait les leçons que pouvaient en tirer les entrepreneurs et le commun des mortels.

Comme le commandant à la retraite l’a tout de suite indiqué en préambule : « Je suis un gars ordinaire qui a été mis dans une situation extraordinaire ».

Le vol plané de l’enfer

En plein milieu de l’Atlantique lors d’un vol de routine, un voyant s’allume dans la salle des commandes.

Semblable au voyant orange qui s’allume dans une automobile un peu avant de manquer de carburant, celui de l’avion indique un débalancement dans la quantité de fuel entre les deux moteurs.

Forçant le commandant à réagir vite en pleine panique, celui-ci garde son calme et prépare son plan d’atterrissage en vol plané, privé des principaux instruments de commande de l’avion.

L’avion a touché terre à 370 kilomètres-heure et tout le monde s’en sort vivant, une fois l’avion immobilisé, avec 18 personnes sur 306 ayant subi des blessures mineures.

Le Airbus A330 piloté par Robert Piché et son premier officier Dirk DeJager. Photo Federal Aviation Administration/FAA

Des entrepreneurs à l’écoute

Robert Piché n’est pas à priori entrepreneur né, mais il a toutefois su rapprocher son aventure de l’entrepreneuriat à ses auditeurs.

Lors de ses vols, il se voyait plus comme « un gérant qu’un pilote », citant ses 12 membres d’équipage qui devenaient le temps d’un vol ses employés, a-t-il illustré.

Comme n’importe quelle entreprise, des problèmes peuvent survenir seul ou en équipe, et le commandant prescrit de l’aborder de front en tout temps.

« Mais la première chose que vous devez faire si vous avez un problème ou une situation, c’est de communiquer le problème ouvertement », a complété l’ancien pilote, qui a illustré ses propos avec la communication qu’il a eue avec l’équipe de l’appareil lors de la panne d’essence.

« Quand tu communiques ton problème, c’est sur et certain qu’il y a un facteur de chance qui va apparaitre et qui va aider à régler le problème, comme ceux du soir du 24 août », a-t-il assuré.

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